EPISODE 58 : LE TRESOR DE L'AMIRAL BYRD
Titre : Roberto et le miraculeux voyage de l'Amour
dans
“ Le trésor de l’Amiral Byrd ”
58-ième épisode
ROBERTO (Chapeau noir)
MISS MARYL
LA COLOMBE LA COLOMBE (Une rose à la main)
L’AMIRAL BYRD
LA SILHOUETTE (à l’intérieur du gros cube de glace)
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel)
LA DAME DE NEIGE
UNE ETOILE
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
SYLVESTRE (Ex facteur)
MARTISOARA (Cheveux roux tressés)
ANA-MARIA « C » WONDER PLUME
FIODOR MIKHAÏLOVITCH
LA COLOMBE D’OR
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune)
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune)
VICTOR (Le gardien de l’île)
GRIGORI
ANASTASIA (jeune fille)
GENRE : Conte Fantastique
Auteur : Emilien Casali
EPISODE 58 : « Le trésor de l’Amiral Byrd » (2014)
Deuxième partie de la pièce « Souvenir de Saint-Pétersbourg »
Deuxième partie de la pièce qui a pour titre: « Souvenir de Saint-Pétersbourg » (Episode 5 de la série théâtrale 2013/2014 « Les Compagnons Balladins et le fleuve miraculeux »
Episode 5 comporte deux parties issues de la série :
« Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » :
Partie 1 (Episode 57) : « Souvenirs de Saint-Pétersbourg »
Partie 2 (Episode 58) : « Le trésor de l’Amiral Byrd »
Les épisodes 50 à 61 (Tome 18) sont extraits de la série intégrale « Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » comprenant 99 épisodes.
S’agissant de la « série 16 » qui regroupe 9 pièces de théâtre écrites entre 2013 et 2014 d’après la mini-série théâtrale « LES COMPAGNONS BALLADINS ET LE FLEUVE MIRACULEUX »
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Emilien CASALI
Email : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/
ACTE 1 / SCENE 1
Le nuage de poudre d’or se dissipe…
Deux heures plus tard…
L’action se déroule toujours sur le fleuve de la Neva gelé…
La Salamandre (Toutes voiles baissées) est bloquée dans la glace à hauteur du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg situé au bord de la Neva…
L’amiral Byrd (une paire de jumelles à la main) tire un chameau qui transporte un gros cube de glace sur son dos…
Un groupe d’individus, chaussés d’une paire de patins à glace, suivent le chameau à 10 mètres de distance : Roberto (Chapeau noir), Miss Maryl (Une ombrelle à la main), Le bonhomme de neige (Chapeau arc-en-ciel), la dame de neige (Une ombrelle à la main) , Sylvestre (l’ex facteur) et Martisoara (Cheveux roux tressés) et Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais (vêtu de son traditionnel peignoir marron et sa canne à la canne)
La colombe vole à hauteur du groupe de patineurs, une rose à la main…
L’Amiral Byrd (qui tire le chameau transportant le gros cube de glace sur son dos) et tous les patineurs prennent la direction de l’île Petrovski…
Soudain, les rayons du soleil pénètrent à travers le gros cube de glace faisant apparaitre une silhouette…
Le vent souffle très fort…
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube traversé par les rayons du soleil
Je me languis d'impatience, Amiral Byrd !
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main), tire le chameau transportant le gros cube de glace sur son dos
Nous avons pris du retard à cause du gel, Votre Altesse, mais tout rentrera dans l’ordre dans quelques minutes.
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube traversé par les rayons du soleil
Venant de vous, j’ai parfois tendance à me méfier… chaque minute prenant l’allure d’une éternité.
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Nous ne sommes plus très loin de l’île Petrovski, Votre Altesse ! Je la vois enfin pointer au bout de mes jumelles !
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube traversé par les rayons du soleil
Pourvu que Grigori soit chez lui !
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Assurément qu’il y sera, Votre Altesse ! Ce dernier brûle d’impatience de se retrouver devant la lumière d'un temps lointain.
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube traversé par les rayons du soleil
J’ai le cœur qui palpite lorsque je repense à ses instants bénis.
Les rayons du soleil disparaissent…
FIN DE LA SCENE 1
------------------
ACTE 1 / SCENE 2
Le vent souffle très fort…
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), surgit à hauteur de l’Amiral Byrd, chaussée d’une paire de patins à glace
A qui parlez-vous, Amiral Byrd ?
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
A personne.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Il m’a semblée entendre une autre voix !?
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Ulysse aussi entendait le chant des sirènes.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Je ne plaisante pas. Il s’agissait d’une voix féminine qui semblait sortir d’outre-tombe.
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Votre imagination est toujours aussi débordante, Miss Maryl.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Tôt ou tard, je finirai par connaitre votre secret, Amiral Byrd.
ROBERTO (Chapeau noir), surgit à hauteur de l’Amiral Byrd, chaussé d’une paire de patins à glace
Que se passe-t-il ? Quelque chose ne va pas ?
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Miss Maryl prétend avoir entendu le chant d’une sirène.
ROBERTO (Chapeau noir), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Très amusant, en effet.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Il ne s’agissait pas d’une sirène, sa voix donnait trop dans le grave.
ROBERTO (Chapeau noir), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Je confirme ! J’en connais une personnellement qui me rend visite de temps à autre et dont la voix est douçâtre.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Mais alors, de qui pouvait-il s’agir ?
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
La fatigue commence à vous gagner, ma chère. Il est grand temps que nous arrivions au terme de ce voyage.
ROBERTO (Chapeau noir), patine à hauteur de l’Amiral Byrd
Je crois que nous avons tous besoin de sommeil.
FIN DE LA SCENE 2
------------------
ACTE 1 / SCENE 3
Tout le monde continue d’avancer sur la glace en direction de l’île Petrovski que l’on aperçoit en point de mire…
Le vent souffle très fort…
LA SILHOUETTE, s’illumine à l’intérieur du gros cube
« Cher Roberto,
Comme toute la classe et comme tous mes collègues, je regardais attentivement les lignes de l'horloge qui se trouvait au-dessus du tableau noir. Tout instant qui nous séparait des vacances d'hiver tant attendues et bien méritées, selon moi, avait son poids. Madame le professeur nous a expliqué la chance que nous avons d’avoir une famille et des amis. Un dernier regard sur l'horloge et la cloche a sonné pour la dernière fois en 2013.
« La joie éclata dans toute la classe et sur nos visages aussi. »
Après les salutations d'usage avec les collègues, nous sommes rentrés chez nous. Une nouvelle année nous attendait que j’espérais meilleure que la précédente, étant quelqu’un de nature optimiste.
« Un nouveau départ s’annonçait. »
Le temps passe rapidement et Noël est déjà là ! C’est un jour que l’on consacre à sa famille. Que c'est beau Noël ! Je me suis précipitée à la fenêtre. Aucune trace de neige. Ce fut sûrement une grande déception pour tous les gens à cette période de l’année. Noël est passé comme un vent fou et sa place a été prise par la nuit de la nouvelle année.
« Durant cette fête, j'ai vraiment réalisé ô combien la famille et les amis étaient importants. Nous devons penser à nos chances dans la vie. D'autres n'ont pas cette chance. Certains enfants ne peuvent jamais dire le mot « mère ». On a organisé des petits groupes entre amis afin de rendre visite à de pauvres déshérités et un petit sourire a été, pour certains d’entre nous, une grande récompense. »
Les vacances sont passées comme un rêve et nous revoilà à l'école ! Je t'ai écrit cette lettre pendant la classe de français, car nous avons eu un devoir qui nous demandait de raconter nos vacances d'hiver.
A bientôt, Roberto et une année de rêve! »
Nouvelle N°119 de Mademoiselle Maria Madalina Picioiu, IX-e I, Collège National ''Tudor Vladimirescu'' , Targu-Jiu, professeur coordinatrice : Rodica Calota (12.01.2014)
FIN DE LA SCENE 3
------------------
ACTE 1 / SCENE 4
La nuit commence à tomber…
L’étoile polaire éclaire l’Amiral Byrd (qui tire le chameau avec le gros cube de glace) et le groupe de patineurs…
Le vent souffle de plus en plus fort…
Un voilier de l’espace apparait dans le ciel…
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel), surgit à hauteur de l’Amiral Byrd, en compagnie de la dame de neige (main dans la main), chaussé d’une paire de patins à glace
Aucune île à l’horizon, mon Amiral ! Tout le monde commence à s’impatienter. Êtes-vous certain que nous sommes sur la bonne voie ?
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Nous sommes proches du but, mon gros bonhomme.
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main), main dans la main avec le bonhomme de neige (main dans la main)
Je ne tiens plus sur mes patins.
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Courage, Madame Neige !
SYLVESTRE, surgit en compagnie de Martisoara (Cheveux roux tressés), chaussé d’une paire de patins à glace
A quelle heure arrive-t-on, Amiral Byrd ? Mon ventre commence à crier famine.
MARTISOARA (Cheveux roux tressés), chaussée d’une paire de patins à glace
Et moi, je commence à congeler !
L’AMIRAL BYRD (La paire de jumelles à la main)
Votre calvaire s’achèvera bientôt, mes amis, je viens justement d’apercevoir dans mes jumelles le gardien de l’île agitant sa lanterne.
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), dépasse le groupe de patineurs au volant d’une moto neige, une cage d’oiseau à la main recouverte d’un tissu
Ces messieurs dames font bonne route ?
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), chaussé d’une paire de patins à glace, surgit à hauteur de Fiodor avec sa canne à la main
Allez-vous-en, Fiodor ! Vous nous avez causé assez d’ennuis comme ça !
FIODOR MIKHAÏLOVITCH « D » (veste fourrée et chapeau fourré), au volant d’une moto neige, une cage d’oiseau à la main recouverte d’un tissu
Je ne suis pas responsable de tous vos problèmes, Monsieur le Comte.
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), chaussé d’une paire de patins à glace, à hauteur de Fiodor, agite sa canne
C’est à cause de vous que notre goélette est restée coincée dans la glace. A l’heure qu’il est, je devrais être dans l’île Petrovski en train de prendre un bon bain chaud au lieu de lutter contre ce vent glacial qui devient pénible à mesure que j’avance.
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), au volant d’une moto neige, une cage d’oiseau à la main recouverte d’un tissu
Si vous aviez fait appel à votre Micro-Téléportateur-Véhiculaire, vous vous y seriez téléporté en une poussière de seconde.
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), chaussé d’une paire de patins à glace, à hauteur de Fiodor, agite sa canne
Comment savez-vous que je possède un M.T.V, alors que vous ne me connaissez que depuis peu ?
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), au volant d’une moto neige, une cage d’oiseau à la main recouverte d’un tissu
Grâce à sa technologie de pointe, le satellite « Big Friends » peut scruter vos moindres mouvements avec une grande précision.
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), chaussé d’une paire de patins à glace, sort une petite pyramide de sa poche (M.T.V)
Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Bye bye, tout le monde !
Le Comte disparait du lieu comme par l’effet d’une baguette magique…
FIN DE LA SCENE 4
------------------
ACTE 1 / SCENE 5
De la neige tombe…
Le voilier de l’espace vole au-dessus de Saint-Pétersbourg…
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main), main dans la main avec le bonhomme de neige (main dans la main)
Quelqu’un peut me dire où est passé Monsieur le Comte ?
LA COLOMBE, une rose à la main, se pose sur l’épaule de la Dame de Neige
Sa Majesté a pris de l’avance, ma petite dame !
MARTISOARA (Cheveux roux tressés), fait du coude à Sylvestre
Entendez-vous cela, mon brave ? Votre compère s’est enfui comme un voleur !
SYLVESTRE
Je me demande lequel de nous deux est un vilain moustique?
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), au volant d’une moto neige, tend une enveloppe à Roberto
Avant de m’en aller, j’aimerais vous remettre cette lettre, Monsieur Roberto. (Roberto se saisit de l’enveloppe) Rendez-vous au théâtre, ce soir ! (Il dépose la cage d’oiseau sur le sol et reprend la route au volant de sa moto neige)
MISS MARYL, une ombrelle à la main, jette un coup d’œil par-dessus l’épaule de Roberto
Je vois que cette année encore, les vacances de Noël ont eu un effet bénéfique auprès des élèves de Targu-Jiu.
ROBERTO (Chapeau noir), ouvre l’enveloppe et lit le contenu
« Cher Roberto,
C'est Noël. Pour moi, Noël est une ambiance particulière, c’est un merveilleux séjour.
« En fait, sa beauté est très rare, c’est la saison de la réconciliation et de l'amour, et nous devons pardonner et oublier les troubles par des actes qui représentent la reconnaissance de la naissance de Jésus-Christ. »
Je suis très heureuse, parce que j'attendais fiévreusement ce moment. Je regarde le ciel et je vois très peu de flocons de neige danser, alors que l’hiver a déjà commencé. Pour compenser le manque de neige, certains enfants font un bonhomme de neige en coton ou en nylon. Je vois aussi des gens qui viennent portant des cadeaux. Comme chaque année, je me rends au supermarché pour faire des emplettes de dernière minute. Pendant ce temps, à la maison, mon père s’occupe du grand arbre de Noël qu’il revêt d’un vêtement fabuleux. Aussitôt dit, aussitôt fait, toute la famille se rend dans la salle de séjour et commence à décorer l’arbre de joie avec des boules aux couleurs multiples : rouge, bleu, jaune et argent, des étoiles peintes à la main, des anges et des petits pères Noël sculptés. Lorsque je suis rentrée des courses, c’était trop tard ! Ils avaient terminé la décoration de l'arbre de Noël.
« C'est la nuit où toute la nourriture est magnifique ! L’arbre du bonheur est enfin décoré. Vêtue de beaux vêtement, toute la famille prend place autour d'une grande table en bois. Ensuite, nous commençons à manger. Nous allons nous coucher tard dans la nuit en nous assurant de laisser sur la table un verre de lait et des biscuits pour le Père Noël. »
J’espère que toi aussi, Roberto, tu as eu ton Noël de rêve et que tu es content de me le raconter! À très bientôt! »
NOUVELLE N°125 de Mademoiselle Adriana Poarca, Collège National « Tudor Vladimirescu », VIII-eB, Prof. coordinatrice:Rodica P.Calotă (17.01.2014)
FIN DE LA SCENE 5
------------------
ACTE 1 / SCENE 6
L’AMIRAL BYRD
Il se fait tard, mes amis. En route !
SYLVESTRE, ramasse la cage d’oiseau qui est recouverte d’un tissu
Un instant, Amiral ! Je serais très curieux de savoir ce que cette cage renferme !?... voyons voir… (Il retire délicatement le tissu qui recouvre la cage d’oiseau) Ça par exemple !
Deux papillons apparaissent dans la cage, s’agissant de Mademoiselle Larisa « B » Wonder Plume le papillon bleu et jaune et Denisa « D » Wonder Plume le papillon jaune…
La lumière de l’étoile polaire éclaire la scène qui suit…
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), à l’intérieur de la cage
La vie est belle, Monsieur Sylvestre ?
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Contente de vous retrouver après les fêtes de Noël, mon petit monsieur !
SYLVESTRE, contemple la cage d’oiseau qui renferme les deux papillons
Ne me dites pas que nos joyeuses demoiselles sont de retour ?
MARTISOARA (Cheveux roux tressés)
Pour une surprise, c’est une surprise !
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), à l’intérieur de la cage
Pour le moment, nous ne sommes que deux.
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Le plus gros de la troupe a choisi de rester à Roumanywood.
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), à l’intérieur de la cage
Ah ! Si vous les aviez vus ! Nos compagnons ont fait un retour triomphal à l’école les yeux remplis d’étoiles !
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Bien que nos vacances de Noël en famille aient été trop courtes à tous points de vue, celles-ci resteront Ô combien inoubliables !
ROBERTO (Chapeau noir)
Penses-tu, Denisa, que nos petits amis passeront la nouvelle année à nos côtés?
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Qui nous dit qu’ils ne sont pas déjà en route ?
SYLVESTRE
Toi, tu nous caches quelques choses ?
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Surprise, surprize !
MISS MARYL (Une ombrelle à la main)
Il n’y a pas que Mademoiselle Denisa qui nous cache quelque chose ? N’est-ce pas, Amiral Byrd ?
L’AMIRAL BYRD, placé à côté du chameau qui porte le gros cube de glace sur son dos
Vous me faites bien rire avec tous ces mystères qui entourent ce gros cube de glace.
MISS MARYL (Une ombrelle à la main)
Je suis intriguée, voilà tout !
L’AMIRAL BYRD, placé à côté du chameau qui porte le gros cube de glace sur son dos
La curiosité est un vilain défaut, Miss Maryl.
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel)
Que sont devenues Larisa et Ana Maria, Mesdemoiselles ? Voilà plusieurs jours qu’elles ne donnent plus signe de vie !
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main)
Mademoiselle Bianca ne s’est pas manifestée non plus.
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Toutes les filles se portent à merveille. Elles m’ont chargé de vous transmettre leur bonjour.
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), à l’intérieur de la cage
Pour l’instant, elles ont d’autres chats à fouetter.
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de la Dame de Neige
En parlant de chat… que devient Anabella ? On a perdu sa trace.
ROBERTO (Chapeau noir)
D’habitude, elle te laisse indifférente, jolie colombe.
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de la Dame de Neige
Nos petites chamailleries me manquent.
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Là où elle se trouve, je suis persuadée qu’elle a une pensée pour toi.
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de la Dame de Neige
Qu’en sais-tu, ma fille ? Et puis d’abord, où est-elle ?
LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), à l’intérieur de la cage
Hier matin, une élève a laissé entendre dans la cour de l’école que la chatte est allée rejoindre son petit ami à l’autre bout de la galaxie.
ROBERTO (Chapeau noir)
Où ça, dis-tu ?
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune), à l’intérieur de la cage
Elle s’est rendue dans la cité des Miracles. C’est tout ce que je peux dire pour le moment.
L’AMIRAL BYRD, quitte les lieux avec le chameau qui transportent le gros cube de glace
La nuit commence à tomber, mes amis ! Ne faisons pas trop attendre le gardien de l'île ! Vous reprendrez cette discussion plus tard… En route !
ROBERTO (Chapeau noir), ouvre la cage d’oiseau
Je vous rends votre liberté, les filles !
DENISA « D » WONDER PLUME (Papillon jaune) et LARISA « B » WONDER PLUME (papillon bleu et jaune), s’envolent
Youpi !
Tout le monde quitte les lieux…
Le voilier de l’espace vole toujours au-dessus de Saint-Pétersbourg…
Le vent soulève de la poudre blanche qui envahit les lieux…
FIN DE LA SCENE 6
FIN DE L’ACTE 1
-----------
EPILOGUE
La poudre blanche se dissipe… Quelques instants plus tard…
L’action se déroule dans le « Théâtre de l’Ermite » située au centre de l’île Petrovski à Saint-Pétersbourg…
La lumière est éteinte… Le rideau de scène est fermé…
Dans la pénombre, on distingue des spectateurs dans les gradins…
Fiodor Mikhaïlovitch (un cigare aux lèvres) est assis au dernier étage à côté de Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais (Vêtu de son traditionnel peignoir, sa canne à la main)…
VLADIMIR (Le gardien), entre dans le théâtre, une lanterne à la main, suivi de Roberto (Chapeau noir), Miss Maryl (Une ombrelle à la main), Sylvestre et Martisoara (Cheveux roux tressés), le Bonhomme de Neige (Chapeau arc-en-ciel), la Dame de Neige (Une ombrelle à la main), Larisa « B » Wonder Plume (papillon bleu et jaune) et Denisa « D » Wonder Plume (Papillon jaune) volent à hauteur du Bonhomme de neige
Mes chers invités, prenez place ! Le rideau va bientôt s’ouvrir !
Tous les invités prennent place dans les gradins…
Fiodor Mikhaïlovitch (cigare aux lèvres) se lève ensuite de son siège, se saisit de la canne de Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais, grimpe sur le plancher de la scène et frappe les trois coups à l’aide de sa canne…
Le rideau s’ouvre aussitôt…
Seule une grande bougie éclaire la scène…
Grigori est allongé sur le lit, il est vêtu d’un vêtement en haillons, portant une barbe et des cheveux longs…
Le gros cube de glace repose au centre de la scène à travers lequel on aperçoit une silhouette féminine…
LA VOIX D’ANASTASIA, s’échappe du gros cube de glace
« Bonjour, mon ineffable bien-aimé, bonjour, beau jour, bonheur, sourires, tendresses, amour, je t'envoie tout cela dans un seul baiser.
J'attendais le jour depuis bien longtemps pour avoir ma chère petite lettre, enfin, je la tiens ! Je la lis, je la baise et je l'adore ! Mais j'entends que tu ouvres ta fenêtre, je quitte ma lettre pour courir à toi... »
(Texte de Victor Hugo - Partie 1 - Guernesey, 1 janvier 1862, mercredi matin, 7h45)
Le gros cube de glace s’ouvre en deux…
ANASTASIA (Jeune fille), sort du gros cube de glace, le livre d’or à la main, vêtue d’une grande robe blanche sur laquelle des bijoux et des diamants sont cousus, puis se dirige vers le lit où Grigori est allongé
« C'est fait, je t'ai vu ! Mes yeux se sont remplis de ton regard, mon cœur de tes baisers, mon âme d'extase ! Merci, mon doux adoré, merci, que toutes les bénédictions de Dieu soient sur toi et sur tous ceux que tu aimes et qu'il vous accorde ce que tu lui demandes, à travers mon ardente et incessante prière, de ne nous séparer jamais une minute en cette vie ni dans l'autre. J'espère qu'il nous exaucera, mon adoré bien-aimé, et qu'il nous épargnera la douleur, j'allais dire la honte, car pour moi il me semble que je serais déshonorée si j'avais le malheur de te survivre un jour. Aussi j'espère que Dieu nous donnera le bonheur et nous fera l'honneur de nous appeler à lui en même temps et qu'il soudera nos deux âmes l'une à l'autre pour l'éternité. »
(Texte de Victor Hugo - Partie 2 - Guernesey, 1 janvier 1862, mercredi matin, 7h45)
Anastasia ouvre le livre en deux, se saisit d’une enveloppe qu’elle dépose sur le lit, puis rentre dans le cube de glace qui se referme derrière elle…
GRIGORI, ouvre les yeux, se lève du lit, découvre la lettre, se saisit de la bougie, puis ouvre l’enveloppe et lit le message
« Cher adoré, je suis toute troublée, comme il m'arrive toujours chaque fois que je reçois une lettre de toi. Ton amour sous cette forme est un élixir divin qui enivre tout mon être. Cependant, à travers mon éblouissement, je sens que je ne mérite pas tout ce que tu penses de moi, car je ne vaux que par ce que je t'aime. »
(Texte de Victor Hugo - Partie 3 - Guernesey, 1 janvier 1862, mercredi matin, 7h45)
LA VOIX D’ANASTASIA, s’échappe du gros cube de glace
« En dehors de mon amour, je suis une pauvre femme bien ordinaire, bien inculte et bien imparfaite, je le sais, je le sais, je le sais. Et je pourrais presque dire que cela m'est égal, en tant que tu n'en souffres pas. Ma vertu c'est de t'aimer, mon corps, mon sang, mon cœur, ma vie, mon âme sont employés à t'aimer. En dehors de mon amour, je ne suis rien, je ne comprends rien, je ne veux rien. T'aimer, t'aimer, t'aimer, voilà ma seule et unique destination. Je n'en pourrais et ne saurais en avoir d'autres, quand bien même je le désirerais, parce que toutes mes forces et toute volonté tendent à t'aimer uniquement.
Sois béni pourtant, mon généreux bien-aimé, pour tous les rayons que tu mets autour de mon amour et que ma reconnaissance et mes bénédictions soient pour toi autant de bonheur et de félicité de plus dans ta vie. Je te dis toutes ces choses dans une sorte de fièvre d'âme qui ne me permet pas de distinguer ce que je t'écris, mais le fond, du premier mot jusqu'au dernier, c'est que je t'aime, que je suis bien heureuse, que je te bénis et que j'associe ton ange et le mien à mon amour et à mes bénédictions. »
(Texte de Victor Hugo - Partie 4 - Guernesey, 1 janvier 1862, mercredi matin, 7h45)
GRIGORI, la bougie dans une main et la lettre dans l’autre main, s’approche du gros cube de glace qu’il éclaire
« Janvier est revenu. Ne crains rien, noble femme !
Qu'importe l'an qui passe et ceux qui passeront !
Mon amour toujours jeune est en fleur dans mon âme ;
Ta beauté toujours jeune est en fleur sur ton front.
Sois toujours grave et douce, ô toi que j'idolâtre ;
Que ton humble auréole éblouisse les yeux !
Comme on verse un lait pur dans un vase d'albâtre,
Emplis de dignité ton coeur religieux.
Brave le temps qui fuit. Ta beauté te protège.
Brave l'hiver. Bientôt mai sera de retour.
Dieu, pour effacer l'âge et pour fondre la neige,
Nous rendra le printemps et nous laisse l'amour. »
(Poème de Victor Hugo – Partie 1 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
LA VOIX D’ANASTASIA, s’échappe du gros cube de glace
« Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles,
Etait digne de toi, tant elle avait d'étoiles !
Tant son calme était frais ! tant son souffle était doux !
Tant elle éteignait bien ses rumeurs apaisées !
Tant elle répandait d'amoureuses rosées
Sur les fleurs et sur nous ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 2 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
GRIGORI, la bougie dans une main et la lettre dans l’autre main, tourne autour du gros cube de glace qu’il éclaire
« Moi, j'étais devant toi, plein de joie et de flamme,
Car tu me regardais avec toute ton âme !
J'admirais la beauté dont ton front se revêt.
Et sans même qu'un mot révélât ta pensée,
La tendre rêverie en ton coeur commencée
Dans mon coeur s'achevait ! »
Et je bénissais Dieu, dont la grâce infinie
Sur la nuit et sur toi jeta tant d'harmonie,
Qui, pour me rendre calme et pour me rendre heureux,
Vous fit, la nuit et toi, si belles et si pures,
Si pleines de rayons, de parfums, de murmures,
Si douces toutes deux !
(Poème de Victor Hugo – Partie 3 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
LA VOIX D’ANASTASIA, s’échappe du gros cube de glace
« Oh oui, bénissons Dieu dans notre foi profonde !
C'est lui qui fit ton âme et qui créa le monde !
Lui qui charme mon coeur ! lui qui ravit mes yeux !
C'est lui que je retrouve au fond de tout mystère !
C'est lui qui fait briller ton regard sur la terre
Comme l'étoile aux cieux ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 4 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
GRIGORI, placé derrière le gros cube de glace
« C'est Dieu qui mit l'amour au bout de toute chose,
L'amour en qui tout vit, l'amour sur qui tout pose !
C'est Dieu qui fait la nuit plus belle que le jour.
C'est Dieu qui sur ton corps, ma jeune souveraine,
A versé la beauté, comme une coupe pleine,
Et dans mon coeur l'amour ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 5 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
Le gros cube de glace s’ouvre en deux…
ANASTASIA (Jeune fille), placée à l’intérieur du gros cube de glace, le livre d’or à la main, vêtue d’une grande robe blanche sur laquelle des bijoux et des diamants sont cousus
« Laisse-toi donc aimer ! - Oh ! l'amour, c'est la vie.
C'est tout ce qu'on regrette et tout ce qu'on envie
Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner.
Sans lui rien n'est complet, sans lui rien ne rayonne.
La beauté c'est le front, l'amour c'est la couronne :
Laisse-toi couronner ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 6 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
GRIGORI, placé derrière le gros cube de glace
« Ce qui remplit une âme, hélas ! tu peux m'en croire,
Ce n'est pas un peu d'or, ni même un peu de gloire,
Poussière que l'orgueil rapporte des combats,
Ni l'ambition folle, occupée aux chimères,
Qui ronge tristement les écorces amères
Des choses d'ici-bas ;
Non, il lui faut, vois-tu, l'hymen de deux pensées,
Les soupirs étouffés, les mains longtemps pressées,
Le baiser, parfum pur, enivrante liqueur,
Et tout ce qu'un regard dans un regard peut lire,
Et toutes les chansons de cette douce lyre
Qu'on appelle le coeur ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 7 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
ANASTASIA (Jeune fille), placée à l’intérieur du gros cube de glace, le livre d’or à la main, vêtue d’une grande robe blanche sur laquelle des bijoux et des diamants sont cousus
« Il n'est rien sous le ciel qui n'ait sa loi secrète,
Son lieu cher et choisi, son abri, sa retraite,
Où mille instincts profonds nous fixent nuit et jour ;
Le pêcheur a la barque où l'espoir l'accompagne,
Les cygnes ont le lac, les aigles la montagne,
Les âmes ont l'amour ! »
(Poème de Victor Hugo – Partie 8 - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles)
Le gros cube se referme…
Puis le rideau se referme…
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DE L’EPISODE 58