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Roberto et le miraculeux voyage : PART 3
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EPISODE 57 : SOUVENIRS DE SAINT-PETERSBOURG

 
Titre : Roberto et le miraculeux voyage de l'Amour  
 
dans 
 
“ Souvenir de Saint-Pétersbourg ” 
57-ième épisode 
 
ROBERTO (Chapeau noir) 
MISS MARYL 
LA COLOMBE (Une rose à la main) 
L’AMIRAL BYRD 
LA SILHOUETTE (à l’intérieur du gros cube de glace) 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
LA DAME DE NEIGE 
UNE ETOILE 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE (Ex facteur) 
MARTISOARA (Cheveux roux tressés) 
ANA-MARIA « C » WONDER PLUME 
FIODOR MIKHAÏLOVITCH  
LA COLOMBE D’OR 
 
GENRE : Conte Fantastique 
Auteur : Emilien Casali 
 
EPISODE 57 : «Souvenir de Saint-Pétersbourg» (2013)  
Première partie de la pièce du même titre : « Souvenir de Saint-Pétersbourg » 
 
Première partie de la pièce qui a pour titre : « Souvenir de Saint-Pétersbourg » (Episode 5 de la série théâtrale 2013/2014 « Les Compagnons Balladins et le fleuve miraculeux », épisode 5 qui comporte deux parties issues de la série :  
« Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » :  
Partie 1 (Episode 57) : « Souvenirs de Saint-Pétersbourg »  
Partie 2 (Episode 58) : « Le trésor de l’Amiral Byrd » 
 
Les épisodes 50 à 61 (Tome 18) sont extraits de la série intégrale « Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » comprenant 99 épisodes. 
S’agissant de la « série 16 » qui regroupe 9 pièces de théâtre écrites entre 2013 et 2014 d’après la mini-série théâtrale « LES COMPAGNONS BALLADINS ET LE FLEUVE MIRACULEUX » 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs  
Compositeurs Dramatiques) 
 
 
Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
PROLOGUE 
 
Un nuage de fumée rose se dissipe… 
 
Nous sommes au début du mois de janvier à Saint-Pétersbourg dans le nord-ouest de la Russie… 
 
Au petit jour… l’étoile de la Grande Ourse brille encore dans le ciel… 
 
La ville est en fête, les immeubles sont embellis par les décorations de Noël…  
 
Tout le long des quais enneigés, des enfants chaudement vêtus saluent l’équipage de la Salamandre (magnifique goélette à trois mâts) qui flotte sur le fleuve de la « Neva » qui coule du lac Ladoga à la mer Baltique (golfe de Finlande)… 
 
Plusieurs grands ponts sont suspendus au-dessus du principal bras de la Neva qui traverse la ville de Saint-Pétersbourg en diagonale d’Est en Ouest, parmi lesquels le célèbre « Le pont de la Trinité » (582 m de long et 23, 6 m de large), un pont-levant qui relie la rive gauche à la rive droite, des quais du « champ de Mars » aux quais de la « Forteresse Pierre-et-Paul »… 
 
La ville de Saint-Pétersbourg est découpée en plusieurs îles et îlots traversés par des canaux… 
 
Les différents quartiers de la ville de Saint-Pétersbourg sont reliés entre eux par des petits ponts ou des passerelles… 
 
L’action débute sur le pont de la Salamandre (magnifique goélette à trois mâts) qui flotte sur le canal Griboïedov à Saint-Pétersbourg avec vue sur la Cathédrale Saint-Sauveur… 
 
Un gros cube de glace est placé au centre de la goélette… 
 
Roberto (Chapeau noir) se tient à la proue de la goélette, placé derrière un chevalet sur lequel il peint la Cathédrale Saint-Sauveur à l’aide d’une plume d’or… 
 
Le bonhomme de neige (qui porte un chapeau arc-en-ciel et qui tient le livre d’or dans ses mains) et la Dame de neige (placée sous l’ombrelle) volent au-dessus de la Salamandre (bras de dessus, bras dessous)… 
Le soleil commence à sortir le bout de son nez… 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel), volent au-dessus de la Salamandre avec le livre d’or dans ses mains, bras de dessus, bras dessous avec la dame de neige (placée sous l’ombrelle) 
Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin,  
Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin,  
Se réveille, l'esprit rempli de rêverie,  
Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie !  
A mesure qu'il lit, le jour vient lentement  
Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament.  
Il voit distinctement, à cette clarté blême,  
Des choses dans sa chambre et d'autres en lui-même ;  
Tout dort dans la maison; il est seul, il le croit ;  
Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt,  
Derrière lui, tandis que l'extase l'enivre,  
Les anges souriants se penchent sur son livre.  
(Poème de Victor Hugo -Heureux l'homme occupé...) 
 
LA COLOMBE, est placée sur le chevalet, une rose à la main 
Cette fois encore, Roberto, il va falloir composer sans les enfants. 
 
ROBERTO (Chapeau noir), qui se tient à la proue de la goélette, placé derrière un chevalet sur lequel il peint à l’aide d’une plume d’or 
Rassure-toi, jolie colombe… dans quelques jours, nos joyeux compagnons réapparaitront dans l’aventure. Pour l’instant, ils sont au petit soin dans leur famille respective et profite des vacances de Noël. 
 
LA COLOMBE, est placée sur le chevalet, une rose à la main 
J’espère que la nouvelle année sera bonne pour nous !? 
 
 
ROBERTO (Chapeau noir), qui se tient à la proue de la goélette, placé derrière un chevalet sur lequel il peint à l’aide d’une plume d’or 
La vie est faite de haut et de bas. Il suffit de profiter de bons moments et de ne point s’attarder sur les mauvais. 
 
LA COLOMBE, est placée sur le chevalet, une rose à la main 
Tout parait si simple comme ça. 
 
ROBERTO (Chapeau noir), qui se tient à la proue de la goélette, placé derrière un chevalet sur lequel il peint à l’aide d’une plume d’or 
« Lorsque le grand Colomb, penché sur l’eau profonde, 
A travers l’Océan crut entrevoir un monde, 
Les peuples souriaient et ne le croyaient pas. 
Et pourtant, il partit pour ces lointains climats; 
 
Il partit, calme et fort, ignorant quelle étoile 
Dans les obscures nuits pourrait guider sa voile, 
Sur quels gouffres sans fond allaient errer ses pas, 
Quels écueils lui gardait la mer immense et nue, 
Où chercher par les flots cette terre inconnue, 
Et comment revenir s’il ne la trouvait pas. 
 
Parfois il s’arrêtait, las de chercher la rive, 
De voir toujours la mer et rien à l’horizon, 
Et les vents et les flots jetaient à la dérive 
A travers l’Océan sa voile et sa raison. 
 
Comme Colomb, rêvant à de lointaines grèves, 
Que d’autres sont partis, le coeur joyeux et fort, 
Car un vent parfumé les poussait loin du port 
Aux pays merveilleux où fleurissent les rêves. 
 
L’avenir souriait dans un songe d’orgueil, 
La gloire les guidait, étoile éblouissante, 
Et comme une Sirène, avec sa voix puissante, 
L’Espérance chantait, embusquée à l’écueil. 
 
 
Mais la vague bientôt croule comme une voûte, 
Et devant l’ouragan chacun fuit sans espoir, 
Car le Doute a passé, grand nuage au flanc noir, 
Sur l’astre étincelant qui leur montrait la route. 
(Guy de Maupassant, L’espérance et le doute - Poésie Diverses)  
 
L’amiral Byrd surgit sur le pont de la Salamandre, un stéthoscope à la main et se place près du gros cube de glace… 
 
Les rayons du soleil éclairent le gros cube de glace à travers lequel on distingue une silhouette féminine… 
 
L’AMIRAL BYRD, ausculte le gros cube de glace à l’aide du stéthoscope 
Tout va bien, votre Altesse ? Je n’entends plus les battements de votre cœur. 
 
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube de glace 
Mon cœur restera silencieux jusqu’à mon arrivée dans l’île Petrovski.  
 
L’AMIRAL BYRD, ausculte le gros cube de glace à l’aide du stéthoscope 
Avec un peu de chance, votre Altesse sera en mesure de le réanimer dans quelques instants à condition, bien sûr, que la météo nous soit favorable. En principe, à cette période de l’année, la navigation est impraticable sur la Neva laquelle étant prise en partie par les glaces. 
 
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube de glace 
Seriez-vous sur le point de m’annoncer une bonne nouvelle, Amiral Byrd ? 
 
L’AMIRAL BYRD, ausculte le gros cube de glace à l’aide du stéthoscope 
J'ai l'honneur et la joie de vous annoncer que la Salamandre a franchi les portes de Saint-Pétersbourg sans encombre et que Son Altesse va pouvoir enfin à se faire une beauté. 
 
LA SILHOUETTE, à l’intérieur du gros cube de glace 
Voilà qui met du baume au cœur ! 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
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ACTE 1 / SCENE 1 
 
MISS MARYL, surgit sur le pont avec un plateau en main sur lequel repose une théière et plusieurs tasses de thé 
Bonjour, bonjour ! (L’amiral Byrd sursaute avec son stéthoscope à la main) c’est la deuxième fois en l’espace de 24 heures que je vous surprends avec votre stéthoscope à la main, Amiral Byrd. Je vais finir par croire que votre cœur est souffrant. 
 
L’AMIRAL BYRD, le stéthoscope à la main 
Ne vous en faites pas pour mon cœur, Miss Maryl, il bat très bien. 
 
MISS MARYL, le plateau à thé en main  
Je m’inquiète surtout pour votre état mental. 
 
L’AMIRAL BYRD, le stéthoscope à la main 
Je ne vous savais pas si attentionnée à mon égard. 
 
MISS MARYL, le plateau à thé en main 
Je me pose des questions !?… depuis notre arrivé en mer Baltique, j’ai remarqué que vous ne quittiez plus ce gros cube.  
 
L’AMIRAL BYRD, le stéthoscope à la main 
Cela vous arrive souvent d’espionner les gens, très chère ? 
 
MISS MARYL, le plateau à thé en main  
Vous me faites pensez à un médecin qui passe beaucoup de temps au chevet de son patient.  
 
L’AMIRAL BYRD, le stéthoscope à la main 
Dans quelques minutes, je serai en mesure de livrer le cube de glace à son destinataire, alors je m’assure qu’il soit encore en bon état.  
 
MISS MARYL, le plateau à thé en main 
Je finirai bien par découvrir votre secret, Amiral Byrd.  
 
L’AMIRAL BYRD, le stéthoscope à la main, se saisit d’une tasse de thé 
En attendant, si vous voulez bien me servir une tasse de thé.  
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
LA COLOMBE, se pose sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main 
J’ai quelque chose de très important à te dire, Miss Maryl.  
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule 
Quelque chose ne va pas, jolie colombe ? 
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main 
Je suis très inquiète ! Figure-toi que Mademoiselle Anabella ne se trouvait pas dans sa cabine, ce matin à mon réveil.  
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule 
La chatte n’est jamais montée à bord de la goélette. Tu devrais le savoir. 
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main 
Ah bon ? J’étais persuadée du contraire. 
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule 
Cette fois-ci, Anabella n’a pas souhaité nous accompagner en mer. Mademoiselle a préféré rester à Terre-Nouvelles pour y fêter le Nouvel An en compagnie des enfants.  
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main 
Dommage qu’elle ne soit pas là pour contempler les magnifiques trésors architecturaux de la ville de Saint-Pétersbourg. 
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule 
Ne t’en fais pas pour ça, ma fille ! Mon petit doigt me dit que la belle Anabella suit en direct notre nouvelle aventure grâce au satellite « Big Friends » !!! Mais dis-moi, ma fille… j’ignorais qu’elle te manquait à ce point-là. 
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main 
A vrai dire, pas tant que ça !  
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule 
Quoiqu’il en soit, la belle est entre de bonnes mains à l’heure qu’il est !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), qui se tient à la proue de la goélette, placé derrière un chevalet sur lequel il peint à l’aide d’une plume d’or 
Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL, un plateau en main, avec la colombe sur son épaule  
J’arrive ! (Elle dépose le plateau à côté du chevalet et lui sert une tasse de thé) Le thé est servi, mon ami ! (Puis elle sort une enveloppe de sa poche) Autre chose… je viens d’imprimer ce message pour vous que vous adresse Mademoiselle Alexandra « V » Wonder Plume qui a délaissé pour un temps son vélo rouge pour passer les fêtes de Noël en famille.  
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main, se saisit du message 
Tu permets que je le lise à ta place, Roberto ? 
 
ROBERTO (Chapeau noir), se saisit d’une tasse de thé qu’il déguste 
Avec joie !  
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Miss Maryl, sa rose à la main, lit le message à haute voix 
« Cher Roberto, 
 
Je vais te présenter mon histoire comme une vraie aventure : c`était la veille de Noël lors d’une soirée bleuâtre sur le ciel glacé d`hiver. Les étoiles essayaient de chauffer leurs doigts longs et frêles aux joues des « Colindători » qui venaient nous faire leurs souhaits pour la santé, le bonheur et la prospérité. 
« L`ambiance du foyer annonçait une soirée tout à fait spéciale. » 
Le sapin brillait de boules colorées et de guirlandes multicolores. L`odeur des gâteaux de grand-mère faisait frissonner les narines de notre chien qui lâchait un faible aboiement de temps en temps ; il sentait quelque chose d`étrange: c`était la magie de Noël, ce petit vieillard vêtu de son uniforme rouge et muni d`une barbe blanche. Mes cousins s`imaginaient toute sortes de corvées (comme le brossage des dents ou le nettoyage de ses bottes) dont ils étaient exempts, pas comme nous qui devions en faire beaucoup plus afin que toute la famille soit contente et prête à recevoir des cadeaux. Ils n`étaient pas du tout obligés de faire sa toilette.  
 
« Soudain, un rire fou s`empara de nous quand le Père Noël pénétra dans notre cuisine et se dirigea à toute vitesse vers l`évier pour rincer sa bouche à cause de la fumée qu`il avait inhalé. Ce n’était autre que la baderne de notre voisin « le Père Costache » qui venait d’enliser son traîneau dans les « neiges d`antan ». Maintenant, vous comprenez, Roberto, l`allégorie de cette fête dépourvue de neige, que je revois avec mes yeux d`autrefois, alors que je n’étais qu’un tout petit enfant apeuré qui devait réciter ses leçons par cœur pour recevoir son cadeau. 
Aujourd`hui, le Père Noël est un jeune un peu plus âgé que moi, un bon chasseur qui me fait pouffer de rire lorsque je l’imagine chassant des biches ou de cerfs, parents des rennes et que ceux-ci deviennent le temps d’une nuit de rêve sa monture préférée. Il y a de quoi rire ! 
« C’est tout de même amusant et rafraîchissant de se rappeler les hivers de mon enfance! Pour toi quel moment de ton enfance reste gravé dans ta mémoire, surtout dans cette période de l’année ? Au revoir, Roberto et une année bien heureuse! » 
NOUVELLE N°105 de Mademoiselle Alexandra Vlădoiu, X-e F, Collège National "Tudor Vladimirescu”, Tg-Jiu, prof.coordinatrice: Rodica P. Calotă (05.01.2014) 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
La Salamandre (magnifique goélette à trois mâts) quitte le canal Griboïedov pour emprunter le canal de la Moïka qui débouche sur le fleuve de la « Neva » qui traverse le centre historique de la ville de Saint-Pétersbourg… 
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, dépose sa tasse de thé et reprend et reprend sa peinture à l’aide d’une plume d’or 
Ce thé au jasmin était fameux, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule, se saisit de la théière 
Une autre tasse, Roberto ? 
 
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, dépose sa tasse de thé et reprend et reprend sa peinture à l’aide d’une plume d’or 
Non merci. 
 
L’AMIRAL BYRD, tend sa tasse  
Avec plaisir, Miss Maryl ! (Miss Maryl le sert) A propos… nous venons d’emprunter le canal de la Moïka qui débouche sur le fleuve de la « Neva. Si tout se passe comme je l’espère, nous toucherons notre but dans quelques minutes. Tout devrait bien se passer… à moins d’un incident technique… 
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule, se sert une tasse de thé 
Je compte sur vous pour ne pas me décevoir, Amiral Byrd.  
 
L’AMIRAL BYRD, tend sa tasse  
Croyez bien que je saurai vous émouvoir le moment venu.  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) ET LA DAME DE NEIGE, tombe du ciel, bras dessus bras dessous (placés sous l’ombrelle)  
« Cher Roberto,  
La surprise de cet hiver est le manque de neige, mais ceci n’arrive pas à gâter mon humour et me voilà préparée à t’écrire sur le sujet de ma fête d’hiver. 
 
J’ai beau rêver des flocons tombant du ciel enfumé et d’un rideau blanc qui cache tout… le vent hurlait en vain et n’a apporté aucun flocon de neige, seulement de la poussière, comme en été. Cependant, Père Noël ne s’est point désisté cette année : pendant la nuit, alors que tout le monde dormait dans la maison, plongé dans un sommeil de coton, c’est le Vent-de-Nord qui est venu en guise de Père Noël. Il passa très près de la fenêtre, puis glissa sous la porte pour entrer subrepticement à l’intérieur.  
 
« Le Père Noël qui, voulant caresser sa barbichette en entrant, poussa un cri d'horreur devant son menton chauve comme un œuf : j’ai deviné qu’il avait rencontré les chiens de ma voisine et qu’il s’était longuement débattu contre eux, de sorte qu’il est arrivé dans cet état. Heureusement, le cadeau est resté intact et j’ai eu la grande joie de pouvoir le déballer : une petite machine à coudre ! C’est ce que j’avais demandé ! Le père Noël déballait aussi les cadeaux malgré le mauvais temps qu’il doit endurer chaque hiver pour mener à bien ses affaires, qui, en fait, sont les nôtres. »  
Par-dessus tout, j’ai fait du patinage dans un étang glacé par le froid situé tout près de ma maison. Ainsi, j’ai satisfait mes besoins en pratiquant ce sport que je raffole. J’ai failli tomber sur la glace. En effet, la glace a craqué sous mes pieds au moment où plusieurs enfants se sont approchés de moi. J’ai poussé un cri qui a retentit jusqu’aux portes du village. L’un de mes oncles m’a sauvé. 
 
Comme tous les ans, j’ai ingurgité des plats savoureux : des brioches, des saucissons spécialement préparés par ma mère, de l’aspic, ainsi qu’une nouveauté : des truffes préparées par mes soins et par mamie que les invités ont pris plaisir à déguster.  
 
A la fin de ma lettre, je te souhaite, cher Roberto, les neiges qui nous ont été refusées et une année merveilleuse à côté de tes copains! » 
Amitiés à toi,… 
NOUVELLE N°107 de Mademoiselle Alexandra Lăta, VIII-e B, Collège National « Tudor Vladimirescu », Targu-Jiu, professeur coordinatrice : Rodica Calotă (05.01.2014) 
 
Le bonhomme de neige (Chapeau arc-en-ciel) se pose sur le pont de la goélette avec la dame de neige (placés sous l'ombrelle, bras dessus bras dessous) 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main) 
Bonne année et bonne santé, mes amis ! 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
Que la paix soit avec vous !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, peint sur sa toile à l’aide d’une plume d’or 
Bonne année, les amoureux ! 
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main), s’approche de Roberto et tend sa main au creux de laquelle est placé un papillon d’or endormi  
J’ai une bonne nouvelle pour vous, Roberto ! Voulez-vous bien souffler sur la paume de ma main, s’il vous plait !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet 
De quoi s’agit-il ? 
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main), un papillon d’or endormi placé au creux de sa main  
En survolant la forteresse Pierre-et-Paul, j’ai découvert ce papillon rose endormi sur le clocher. Sans doute a-t-il échoué là poussé par les vents de l’est ? 
 
Roberto (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, souffle sur le papillon d’or placé au creux de la main de la Dame de neige 
 
 
 
LE PAPILLON D’OR, se réveille dans la main de la Dame de neige 
« Cher Roberto,  
 
Je t’écris pour t’annoncer combien je suis fière de mes traditions en ce début de millénaire et que cela se passe dans une Europe où les technologies ont pris un tel essor. Mon pays continue à accueillir des hôtes et même des princes et des rois du monde entier, comme le prince Charles d’Angleterre qui aime beaucoup l’atmosphère patriarcale, le paysage, nos croyances et nos traditions. 
 
Et pourquoi ne pas aimer un village comme le mien, juché sur le versant d’une montagne à plus de 1000 mètres d’altitude, aux maisons éparpillées comme dans un conte de fées. J’aime surtout les jours de dimanche et de fêtes, quand les enfants et les hommes plus âgés, accompagnés de leurs femmes, sortent devant leur porte pour répondre poliment « bonjour » aux jeunes gens qui viennent participer aux fêtes du village. C’est le temps pour les femmes de prendre un peu de loisir, de recevoir le troupeau d’oies se dandinant dans les ruelles ou le grand bétail rentrant le soir des pâturages, car, croyez-moi, Roberto, chez nous, il y a encore de l’herbe du fait de ne pas avoir assez de neige. 
Les femmes, chez nous, travaillent encore sur le vieux métier à tisser et fabriquent ainsi des toiles de vrai coton, des tapis de laine ou des carpettes toutes fleuries. 
 
Elles s’arrêtent seulement pour écouter les cantiques, l’étoile de Noël et pour préparer les plats traditionnels pour cette grande fête. Du reste, elles gagnent toujours cette guerre ménagère par leur art. 
 
J’aime beaucoup cette saison qui me remplit de joie, la même joie que je te souhaite pendant toute l’année. » 
NOUVELLE N°108 de Mademoiselle Denisa Fîrță, IX-e I, Collège National “Tudor Vladimirescu”; Professeur coordinateur: Rodica Calota (05.01.2014) 
 
Après quoi, le papillon d’or s’envole dans le ciel… 
 
La salamandre (Goélette à trois mâts) continue d’avancer sur le canal de la Moïka qui débouche sur le fleuve de la « Neva »… 
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule 
Vous tombez à pic, mes amis ! Puis-je vous offrir une tasse de thé ? 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
Ma femme a pris un coup de froid en altitude. Une tasse de thé lui fera le plus grand bien.  
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main) 
Si j’avais su que l’air était aussi frais tout là-haut dans les nuages, je me serais vêtue plus chaudement.  
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule, leur sert une tasse de thé 
Il est vrai que l’hiver est très rigoureux dans le nord-ouest de la Russie. 
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main) 
Je commence à regretter le sud de la France.  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
Je ne vous le fais pas dire, ma chère ! L’odeur des pins et de la lavande me manquent à moi aussi.  
 
LA DAME DE NEIGE (L’ombrelle à la main) 
Ah ! Ce qu’on était bien sous le ciel bleu de la méditerranée !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Il faut tout de même reconnaitre que le charme et les splendeurs de Saint-Pétersbourg sont pas mal non plus. Sans parler des odeurs de la ville en fête qui nous bercent d'émotion en émotion.  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, une plume d’or à la main 
Et ce n’est rien de le dire. Tout y est somptueux ! 
 
La salamandre (Goélette à trois mâts) continue d’avancer sur le canal de la Moïka qui débouche sur le fleuve de la « Neva »… 
 
 
 
L’AMIRAL BYRD 
« Est-ce le mirage des blanches nuits  
Qui vous attire en cette nordique captivité,  
Ô Sphinx-énigmes de Thèbes-aux-cent-portes ?  
Une Isis blême vous retient donc ici ?  
Et quel secret a pétrifié  
À vos lèvres cruelles ce filet de sourire ?  
Car plus que les étoiles du Nil sacré  
Vous plaît l'incessant ressac de ce Septentrion »  
(Poème de Viatcheslav Ivanov) 
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, une plume d’or à la main 
« Oui je t'aime, cité, création de Pierre ; 
J'aime le morne aspect de ta large rivière, 
J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid, 
Et tes grilles d'airain et tes quais de granit. 
 
Mais ce qu'avant tout j'aime, ô cité d'espérance, 
C'est de tes blanches nuits la molle transparence, 
Qui permet, quand revient le mois heureux des fleurs, 
Que l'amant puisse lire à tes douces pâleurs 
Le billet attardé, que, d'une main furtive, 
Traça loin de sa mère une amante craintive. 
 
Alors, sans qu'une lampe aux mouvantes clartés, 
Dispute à mon esprit ses rêves enchantés, 
Par toi seule guidé, poète au cœur de flamme, 
Sur le papier brûlant je verse à flots mon âme. 
 
Et toi, pendant ce temps, crépuscule argenté, 
Tu parcours sur ton char la muette cité, 
Versant aux malheureux, dans ta course nocturne, 
Le sommeil, doux breuvage échappé de ton urne, 
Et regardant au loin, comme un rigide éclair, 
L'Amirauté dressant son aiguille dans l'air. 
 
 
Alors, de notre ciel par ton souffle effacée, 
Vers le noir occident l'ombre semble chassée, 
Et l'on voit succéder, de la main se touchant, 
La pourpre de l'aurore à celle du couchant. » 
(Alexandre Pouchkine - Les Nuits de Saint-Pétersbourg) 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
La salamandre (Goélette à trois mâts) continue d’avancer sur le canal de la Moïka qui débouche sur le fleuve de la « Neva »… 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Vêtu de son traditionnel peignoir marron), surgit sur le pont avec sa canne 
Vous voulez bien me servir une tasse de thé, Miss Maryl !  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel), retire son chapeau arc-en-ciel pour saluer le Comte 
« Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré » a fait un bon somme ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Epargnez-moi donc tous ces patronymes qui me donnent le vertige ! (Puis il se déplace sur le pont de la goélette) Pour ne rien vous cacher, mes amis, j’ai vécu une nuit épouvantable à cause de mon voisin de cabine.  
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
L’ex facteur vous a encore fait des misères, Christophe Rodolphe « et j’en passe » ?  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Monsieur Sylvestre a fait une crise de foie. Je n’ai pas pu fermer l'œil de la nuit. 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
Voilà ce qui arrive quand on mange trop de bûche glacée pendant les fêtes du Nouvel An ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Ce vilain moustique me tape sur les nerfs à longueur d’année ! 
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
J’espère qu’il n’a pas trop souffert ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Il a hurlé comme un loup !  
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
Pauvre homme ! J’espère que vous lui avez porté secours ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Sa douleur devint tellement insupportable que j’ai décidé de le chasser au milieu de la nuit. Bon débarras ! 
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
Mais c’est de la folie !  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Ce vilain moustique aurait dû savoir que j’ai horreur qu’on dérange mon sommeil !  
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
Vous êtes sordide, Majesté ! Monsieur Sylvestre aurait pu y laisser sa vie !  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Ne vous faites pas pour lui, ma chère ! Ce vilain moustique a une santé de fer ! A l’heure qu’il est, je suis persuadé qu’il flâne gentiment sur les trottoirs de Saint-Pétersbourg au bras de sa rouquine et qu’il déguste une gaufre en amoureux. 
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main), plonge dans les bras du bonhomme de neige 
Votre Majesté est ignoble ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Qui s’y frotte s’y pique !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule, sert une tasse de thé à Monsieur le Comte 
Le thé de Monsieur le Comte est servi ! Faites attention, il est encore très chaud ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, saisit de la tasse de thé 
Où est passé votre ombrelle, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL, avec la colombe sur son épaule, sert une tasse de thé à Monsieur le Comte 
A vrai dire, je l’ignore !?... je l’avais déposée au pied de mon lit au moment de me coucher… à mon réveil, elle avait disparu.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
A votre place, je me méfierais des membres de l’équipage. C’est sûrement l’un d’eux qui vous l’a dérobée dans la nuit.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Je ne peux pas vous laisser dire cela, Monsieur Comte ! Il ne viendrait jamais à l’idée des matelots de voler des passagers à bord de la salamandre.  
 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Jusqu’au jour où cela arrive !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Détrompez-vous, mon vieux ! Ce sont des gens loyaux et fidèles à qui je remets toute ma confiance.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Après tout, ce n’est pas mes oignons ! (Il écarte l’Amiral Byrd avec sa canne et s’approche de Roberto) Oh ! Mais que vois-je !?... Monsieur Roberto qui n’a pas quitté sa toile de la nuit ! Comment se fait-il que vous soyez encore là, mon vieux ?  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, une plume d’or à la main 
« Je m'étais endormi la nuit près de la grève. 
Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve, 
J'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin. 
Elle resplendissait au fond du ciel lointain 
Dans une blancheur molle, infinie et charmante. 
Aquilon s'enfuyait emportant la tourmente. 
 
L'astre éclatant changeait la nuée en duvet. 
C'était une clarté qui pensait, qui vivait ; 
Elle apaisait l'écueil où la vague déferle ; 
On croyait voir une âme à travers une perle. 
Il faisait nuit encore, l'ombre régnait en vain, 
Le ciel s'illuminait d'un sourire divin. 
 
La lueur argentait le haut du mât qui penche ; 
Le navire était noir, mais la voile était blanche ; 
Des goélands debout sur un escarpement, 
Attentifs, contemplaient l'étoile gravement 
Comme un oiseau céleste et fait d'une étincelle ; 
L'océan, qui ressemble au peuple, allait vers elle, 
Et, rugissant tout bas, la regardait briller, 
Et semblait avoir peur de la faire envoler. 
 
Un ineffable amour emplissait l'étendue. 
L'herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue, 
Les oiseaux se parlaient dans les nids ; une fleur 
Qui s'éveillait me dit : c'est l'étoile ma soeur. 
Et pendant qu'à longs plis l'ombre levait son voile, 
J'entendis une voix qui venait de l'étoile 
Et qui disait : - Je suis l'astre qui vient d'abord. 
(Poème de Victor Hugo – Stella (Partie 1) 
 
UNE ETOILE, jaillit du ciel 
Je suis celle qu'on croit dans la tombe et qui sort. 
J'ai lui sur le Sina, j'ai lui sur le Taygète ; 
Je suis le caillou d'or et de feu que Dieu jette, 
Comme avec une fronde, au front noir de la nuit. 
Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit. 
Ô nations ! je suis la poésie ardente. 
J'ai brillé sur Moïse et j'ai brillé sur Dante. 
 
Le lion océan est amoureux de moi. 
J'arrive. Levez-vous, vertu, courage, foi ! 
Penseurs, esprits, montez sur la tour, sentinelles ! 
Paupières, ouvrez-vous, allumez-vous, prunelles, 
Terre, émeus le sillon, vie, éveille le bruit, 
Debout, vous qui dormez ! - car celui qui me suit, 
Car celui qui m'envoie en avant la première, 
C'est l'ange Liberté, c'est le géant Lumière ! » 
(Poème de Victor Hugo – Stella (Partie 2) 
 
L’étoile disparait ensuite… 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
La Salamandre longe à présent le Quai de la Capella (L’ancienne école des chanteurs de la cour) où se tiennent (bras dessus, bras dessous) Sylvestre (L’ex facteur) et Martisoara (Cheveux roux tressés) laquelle tient une ombrelle à la main… 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sort un message de sa poche qu’il remet à Roberto 
A propos, Roberto… cette nuit, dans mon rêve, Mademoiselle Denisa Wonder Plume m’a dicté ce message pour vous que j’ai aussitôt retranscrit sur papier.  
 
LA COLOMBE, se pose sur l’épaule de Roberto, sa rose à la main 
Tu es très sollicité en ce moment, mon coco !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet, le message à la main 
La nouvelle année commence plutôt bien pour moi, ma jolie colombe.  
 
LA COLOMBE, placée sur l’épaule de Roberto, sa rose à la main, bat des ailes 
Un peu de silence, je vous prie ! Roberto va lire son message !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), se lève de son siège et fait le va-et-vient, la plume d’or dans une main et le message dans l’autre main, la colombe sur son épaule 
« Cher Roberto,  
Pendant ces vacances d'hiver, j'ai visité mes grands-parents. J'ai rencontré des amis que je n'avais pas revus depuis l'enfance que j’ai accompagnés à la discothèque du village. Tu sais, les choses ont évolué et les formes de socialisation et de compétition aussi, notamment pour ce qui concerne la danse : il n’y a pas seulement les rondes populaires, mais aussi les danses modernes. Après le divertissement, j'ai aidé ma mère à décorer la table de Noël, à préparer les brioches au fromage et aux noix, les gâteaux et les boulettes de viande pour l'entrée. C’est seulement pour moi que l’on met des sucreries à table, car je ne mange pas grand-chose en dehors des gâteaux et, comme je suis gourmande, je n’ai pas de la patience d’attendre. Je me suis occupée aussi de l'arbre de Noël, j'ai fixé l'étoile au sommet et j'ai rangé les guirlandes et les cadeaux aux bouts des rubans colorés sous le sapin, avec des étiquettes pour chaque membre de la famille. De retour en ville, nous avons fait des promenades avec nos hôtes dans le parc de la ville de Targu-Jiu.  
J’ai fait découvrir à mes hôtes les œuvres de Brancusi et on a assisté aux noces officielles devant la « Porte du Baiser » le soir du Nouvel An à minuit. Comme ces vacances étaient courtes, je suis restée en ville pour reprendre les cours. J’ai pris congé de mes amis qui sont partis chez eux en proie à la mélancolie. Je vous souhaite, Roberto, une année pleine de succès professionnels et beaucoup de santé!  
NOUVELLE N°113 de Mademoiselle Denisa Croitoru, X-e D, Collège National "Tudor Vladimirescu", Targu-Jiu, professeur coordinatrice : Rodica Calota (09.01.2014) 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Ce n’est pas à moi qu’on adresserait d’aussi beaux messages d’amitié !  
 
MISS MARYL, la tasse de thé à la main 
Vous ne seriez pas un peu envieux, Christophe Rodolphe « et j’en passe » ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Moi, envieux ? Vous plaisantez ou quoi ? J’ai beaucoup de succès auprès des membres de mon fan Club qui suivent tous mes déplacements en direct sur internet, et cela suffit à combler mon bonheur. Ma réponse vous satisfait-elle ? 
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main), lève la main 
Je proteste, votre Majesté ! Vos membres ne perçoivent pas les choses comme vous à travers le prisme du satellite « Big Friends ».  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Ils ont suffisamment d’intelligence pour faire la part des choses, Madame Neige. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous avez l’art d’esquiver les vraies questions, Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Au lieu de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas, Amiral Byrd, vous feriez mieux de surveiller vos matelots qui dérobent nos effets personnels pour les revendre ensuite au marché Kouznetchnyr. 
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Mensonge ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Ce n’est pas vous que je visais en particulier.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous portez de graves accusations. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
C’est une hypothèse parmi tant d’autres. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Une hypothèse pour le moins farfelue. Vous semblez oublier que nos matelots dressent les voilent à longueur de journée afin que votre croisière en mer soit confortable.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Je ne remets pas en doute cette faculté qui consiste à sauter d’une voile à l’autre comme seuls les moustiques en sont capables.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous pourriez au moins leur témoigner un peu de reconnaissance. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Je reste sceptique malgré tout. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Au nom des membres de l’équipage, j’exige des excuses sur le champ ! 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
SYLVESTRE, placé sur le Quai de la Capella (L’ancienne école des chanteurs de la cour), bras dessus, bras dessous avec Martisoara (Cheveux roux tressés) qui tient une ombrelle à la main 
Ça par exemple ! Ne me dites pas que Sa Majesté fait des siennes de bon matin ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, la tasse de thé à la main 
Qui va là ? 
 
SYLVESTRE, placé sur le Quai de la Capella (L’ancienne école des chanteurs de la cour), bras dessus, bras dessous avec Martisoara (Cheveux roux tressés) qui tient une ombrelle à la main 
Un vilain moustique qui vous veut du bien. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, dépose sa tasse de thé  
S’il s’agit de l’homme auquel je pense, je lui déconseille formellement de grimper à bord de la Salamandre, sans quoi je lui botte les fesses.  
 
SYLVESTRE, se saisit de l’ombrelle, prend la main de Martisoara (Cheveux roux tressés)  
Cause toujours, Majesté ! (Puis il fait un bond au-dessus du canal de la Moïka) Et hop là ! (Puis il se pose sur le pont de la goélette avec Martisoara) Je rappelle à Monsieur le Comte que nous n’avons pas élevés les chèvres ensemble et qu’il ferait bien de la mettre un peu en veilleuse s’il ne tient pas à ce qu’une révolte éclate à bord de la goélette.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Les vilains moustiques, c’est comme la mauvaise herbe, plus on les chasse et plus ils repoussent. 
 
SYLVESTRE (L’ombrelle à la main)  
Si vous n’êtes pas satisfait des bons traitements que vous prodiguent les membres de l’équipage, dans ce cas, retournez dans votre île déserte perdue au fin fond des oubliettes. Notre vie n’en sera pas chamboulée pour autant.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Votre crise de foie est passée, Mister Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE (L’ombrelle à la main)  
Ne vous faites pas de soucis pour moi, Mister Comte, je me porte à merveille! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Vous pouvez regagner votre cabine à présent.  
 
SYLVESTRE (L’ombrelle à la main), se dirige vers Miss Maryl et lui remet l’ombrelle 
Je crois bien que cette ombrelle vous appartient, Miss Maryl !?  
 
MISS MARYL, se saisit de l’ombrelle 
Vous auriez pu me demander ma permission avant de l’emporter.  
 
SYLVESTRE (L’ombrelle à la main) 
Je n’ai pas osé vous déranger pendant votre sommeil.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Je l’aurais parié que c’était lui le voleur !  
 
SYLVESTRE (L’ombrelle à la main), se dirige vers le Comte et le prend par le col avec deux mains 
Je me demande ce qui me retient de vous mordre le nez, Mister Comte ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, retenu par le col 
Et moi, je ne sais pas ce qui me retient de vous botter les fesses ! 
 
LA COLOMBE, vol à leur hauteur et leur tire les oreilles  
Du calme, messieurs ! Votre petit numéro a assez duré !  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
C’est ce vilain moustique qui a commencé ! 
 
SYLVESTRE, agrippe le col du Comte avec deux mains  
Je vais vous mordre le nez, Mister Comte ! 
 
LA COLOMBE, leur tire les oreilles 
Vous allez cesser de vous comporter comme des petits enfants. Je vous rappelle que c’est la trêve des confiseurs.  
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel)  
Vous faites bien de leur rappeler, jolie colombe. 
 
LA COLOMBE, leur tire les oreilles 
En principe, la période des fêtes devrait évoquer des moments fraternels pour votre petite cervelle de moineau. Maintenant, serrez-vous la main !  
 
SYLVESTRE, sert la main du Comte 
Bonne année, Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main, sert la main de Sylvestre 
Bonne santé, Monsieur Sylvestre ! 
 
MISS MARYL (l’ombrelle à la main) 
Ce n’était pas trop tôt ! 
 
LA COLOMBE, sa rose à la main 
Et maintenant, Sylvestre, voulez-vous bien communiquer la bonne nouvelle à Roberto ? 
 
ROBERTO (Chapeau noir), la plume d’or à la main 
Vous avez quelque chose pour moi, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Surprise, Surprize ! Voyez plutôt !  
 
Un chevalet sur lequel repose une grande toile bleue azur apparaît sur le pont de la Salamandre faisant figure d’écran cinéma… 
 
 
SYLVESTRE 
Une certaine Ana-Maria « C » Wonder Plume tenait absolument à vous adresser ses meilleurs vœux de bonheur en direct de Roumanywood.  
 
ANA-MARIA « C » WONDER PLUME, apparait dans l’écran cinéma, un livre d’or à la main 
« Cher Roberto, 
 
J’ai passé des vacances d’hiver à la maison avec ma famille. Le 25 décembre, c’est la fête de Noël qui est une fête de lumière.  
À Noël, on voudrait le bonheur de tout le monde, la paix, l’harmonie et l’entente. Fête chrétienne, Noël est aussi devenu la fête de l’enfance, celle de la famille. Noël est la fête de la lumière, de la rencontre et de la joie, une occasion de faire la fête ensemble. Noël a réuni ma famille dans la paix et l’amour. Ce que j’aime le plus à Noël, c’est ce moment magnifique : celui qui consiste à décorer le sapin. Son odorat et l’émotion qui peuplent tout habitat humain sont irrésistiblement liés à ces moments exquis des vacances d’hiver.  
« Quand j’étais petite, Noël était ma fête préférée, parce que je recevais plein de cadeaux. » 
Durant ces vacances d’hiver, je me suis sentie pleine d’harmonie. Je suis allée à la montagne avec ma famille où j’ai découvert une atmosphère unique. 
L’air de la montagne a rechargé mes batteries et je me sens en pleine forme à présent. Les souvenirs de la montagne continuent d’exister en moi. J’ai pris beaucoup de photos de mes aventures. 
Je suis également allée chez mes grands-parents à la campagne. La neige était se présentait comme un tapis tout blanc. Nous avons fait un grand repas pour le réveillon de Noël qui ressemblait beaucoup à celui du jour de l’An à quelques exceptions près. 
J’ai mangé des plats traditionnels : du poulet, de la viande, de la salade, du canard aux oranges, du fromage et comme dessert, de la bûche et des crêpes. 
Le soir de Noël fut un moment inoubliable ! Toute ma famille était réunie autour de la table : mes cousins, cousines, tantes, oncles, parents, grands-parents. Quelle ambiance ! C’était un moment magique ! Dommage que les vacances étaient trop courtes, des vacances que je n’oublierai jamais ! 
À très bientôt Roberto. Je vous embrasse chaleureusement, 
NOUVELLE N°117 de Mademoiselle Ana-Maria Cernăianu, X -e H, C.N.T.V. Targu-Jiu, professeur coordinatrice : Rodica Calota (12.01.2014) 
 
Le chevalet sur lequel repose la grande toile bleue (écran cinéma) disparait du lieu comme par magie… 
 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
FIN DE L’ACTE 1  
 
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EPILOGUE 
 
La Salamandre (goélette à trois mâts) quitte ensuite le canal de la Moïka pour flotter sur le fleuve la « Neva » qui traverse le centre historique de la ville de Saint-Pétersbourg… 
Au loin, on aperçoit l’immense forteresse Pierre-et-Paul et « Pont de la Trinité » qui relie deux rives, un pont-levant mesurant 582 m de long et 23,6 m de large… 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Jolie peinture ! J'ignorais que Monsieur Roberto avait des talents de peintre !?  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet 
Je me contente simplement de mettre quelques touches par-ci, par-là, à l’aide de ma plume d’or.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Et modeste avec ça !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), placé derrière le chevalet 
Je me suis proposé de remplacer Mademoiselle Ana-Maria derrière la toile en attendant son retour de Craiova. Voilà tout ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Mademoiselle a laissé tomber son travail « comme ça », dites-vous ?  
 
L’AMIRAL BYRD, une tasse de thé à la main 
Ce n’est pas du tout ce qu’a dit, Roberto, Monsieur le Comte. Ana-Maria devait se rendre chez elle pour fêter le Nouvel An en famille. Là encore, vous faites erreur ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Je ne vous ai pas demandé l’heure qu’il est, Amiral Byrd. Vous feriez mieux de vous occuper de votre gros cube de glace que vous n’avez toujours pas livré ?  
 
L’AMIRAL BYRD, une tasse de thé à la main 
Ma commande sera livrée dans les temps sur l’île Petrovski. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
C’est encore loin ? 
 
L’AMIRAL BYRD, une tasse de thé à la main 
Avec un peu de chance, nous y serons dans 30 minutes.  
 
La Salamandre (goélette à trois mâts) arrive à hauteur du « Pont de la Trinité » qui relie deux rives, un pont-levant mesurant 582 m de long et 23,6 m de large, sur lequel se tient Fiodor Mikhaïlovitch (veste fourrée et chapeau fourré), une cage d’oiseau dans une main recouverte d'un tissu qu’il balance au-dessus du pont… 
 
Soudain, la Salamandre s’arrête… 
 
LA DAME DE NEIGE (Une ombrelle à la main) 
Que se passe-t-il, mon Amiral ? Pourquoi la Salamandre n’avance plus ? 
 
LE BONHOMME DE NEIGE (Chapeau arc-en-ciel) 
J’espère que la goélette n’a pas rencontré un ennui technique ?  
 
L’AMIRAL BYRD, une tasse de thé à la main 
Ne parlez pas de malheur !  
 
ROBERTO (Chapeau noir), la plume d’or à la main 
J’ai bien peur que la Salamandre a été prise dans la glace. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS (Peignoir marron), sa canne à la main 
Expliquez-vous, Roberto ! 
 
 
ROBERTO (Chapeau noir) 
Logiquement, le fleuve de la Neva gèle à cette époque de l’année.  
 
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), placé sur le « Pont de la Trinité », une cage d’oiseau dans une main recouverte d'un tissu qu’il balance au-dessus du pont 
Vous allez devoir enfiler des patins, Amiral Byrd, si vous tenez à livrer votre la cargaison dans les temps. Bonne chance à vous ! 
 
SYLVESTRE 
Qui est ce drôle d’énergumène sur le pont, Messieurs ? 
 
MISS MARYL (Une ombrelle à la main) 
Nous n’allons pas tarder à le savoir. 
 
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), placé sur le « Pont de la Trinité », une cage d’oiseau dans une main recouverte d'un tissu qu’il balance au-dessus du pont 
Votre goélette est aux prises avec la glace. Vous n’avez d’autres choix que de vous rendre sur l’île Petrovski à pied.  
 
L’AMIRAL BYRD, une tasse de thé à la main 
Comment connaissez-vous l’issue de mon voyage ?  
 
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), placé sur le « Pont de la Trinité », une cage d’oiseau dans une main recouverte d'un tissus qu’il balance au-dessus du pont 
Votre arrivée à Saint-Pétersbourg était attendue depuis un siècle, Amiral Byrd. Aussi, je compte sur vous pour rendre justice à son Altesse Impériale la grande-duchesse Anastasia Nikolaïevna de Russie. 
 
L’AMIRAL BYRD, fait tomber sa tasse de thé  
Qui êtes-vous, cher Monsieur ?  
 
FIODOR MIKHAÏLOVITCH (veste fourrée et chapeau fourré), placé sur le « Pont de la Trinité », une cage d’oiseau dans une main recouverte d'un tissus qu’il balance au-dessus du pont 
Je m’appelle Fiodor Mikhaïlovitch et je suis heureux de constater que la fameuse prophétie du moine errant s'est enfin réalisée en ce jour béni par notre Seigneur. (Il soulève le tissu qui recouvre la cage à l’intérieur de laquelle se trouve la colombe d’or) En cette nouvelle année du calendrier Julien, je vous souhaite à vous, ainsi qu’à Monsieur Roberto et tous ses amis : « tout le bonheur du monde ! »  
 
Fiodor Mikhaïlovitch (toujours placé sur le « Pont de la Trinité ») ouvre la cage d’oiseau… 
 
LA COLOMBE D’OR, s’échappe de la cage et vol au-dessus de la salamandre en répandant une poudre d’or derrière elle  
« Cher Roberto, 
C'est le premier jour de vacances d'hiver. Combien aurais-je voulu te dire que les flocons de neige lumineux couvrent toute la terre comme une crème de beauté, mais tout ceci reste du domaine des histoires. Les lumières vives proviennent seulement des toits brûlants et des décorations de Noël qui sont plus ou moins originales et belles. « Ici et là, le long de la ruelle que j’emprunte chaque jour à pied pour me rendre à l’école, l’une des plus monotones de la ville, on voit ces visages d'enfants qui regardent avec une lueur d'excitation dans les yeux l’arrivée d’une merveille ou bien d’une fée qui apparait à travers les petites fenêtres de leur chambre. »  
Tout le monde est enveloppé par la beauté de l'hiver, beaucoup moins par les neiges d’autrefois. Avec les premiers jours de vacances d'hiver, c’est l'esprit des fêtes qui devient le germe merveilleux, le sentiment magique dans nos cœurs, l’esprit de Noël. « Bénéficiant de sa propre humeur, chaque maison nous lance une invitation chaude à l’odeur de ses gâteaux, du parfum frais, gai et lumineux des pins décorés, sans oublier l’air apaisant des chants. » Pendant l’hiver, tous les enfants du monde doivent bénéficier de ces merveilleux moments et de ces joies spéciales qui les attendent. Moi aussi, j'ai passé les vacances avec ma famille. Maintenant, le calme que je ressens après ces moments de bonheur m’aide à supporter le programme chargé de l’école et les devoirs. À plus tard, cher Roberto, et tout le bonheur du monde pour l’année qui vient de commencer! »  
NOUVELLE N°118 de Mademoiselle Andreea Baldovin, 9-e I, Collège National « Tudor Vladimirecu », Targu-Jiu, professeur coordinatrice : Rodica Calota (12.01.2014) 
 
 
La poudre d’or envahit les lieux… 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DE L’EPISODE 57 

  
(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
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